Les excuses aux anciens élèves des pensionnats Indiens - Clément Chartier, président du Ralliement national des Métis
Transcription
M. Clem Chartier (président du Ralliement national des Métis) : Monsieur le premier ministre, mesdames et messieurs les députés, amis et Canadiens, quel grand jour.
Au nom de la nation métisse, je tiens à exprimer aujourd'hui mes sincères remerciements et ma profonde gratitude au premier ministre pour avoir offert ses excuses sincères à ceux qui ont fréquenté les pensionnats indiens.
Nous avons attendu longtemps, mais nous acceptons ces excuses. J'espère qu'elles seront ressenties dans les collectivités des personnes touchées.
Le premier ministre et le ministre des Affaires indiennes savent que, même si je suis sincèrement heureux, je me sens aussi déchiré parce que la situation de la nation métisse, notre passé et notre présent sont encore bien mal compris.
Nous avons eu de sérieuses discussions avec le ministre des Affaires indiennes. Nous avons convenu, et je crois que le premier ministre est aussi de cet avis, de nous occuper, après les excuses d'aujourd'hui, des dossiers en souffrance qui concernent notre peuple, les Métis. Je crois que les déclarations d'aujourd'hui concernant la période sombre des politiques d'assimilation étaient bien senties et j'ai bon espoir que des mesures seront prises pour corriger les gestes posés ici même en cette Chambre.
J'éprouve vraiment des sentiments partagés, car je suis un survivant d'un pensionnat métis, en tous points semblable aux pensionnats indiens, sauf en ce qui concerne ceux qui en ont fait les frais. Ceux qui en ont fait les frais, ce sont ces jeunes gens qui y ont été envoyés, des gens comme Don, des gens comme moi. Nous en avons fait les frais.
Je crois sincèrement aux paroles du ministre et j'espère que nous allons régler cette question. J'avais dit que la nation métisse serait ici pour partager cette journée avec ces peuples qui ont attendu si longtemps. Nous voulons célébrer et nous célébrons avec eux, avec vous, avec tous les Canadiens, car ce jour est un jour pour tous les Canadiens. C'est un jour tourné vers l'avenir.
Je sais au plus profond de mon coeur que les chefs des partis et le premier ministre qui ont parlé aujourd'hui l'ont fait avec sincérité, en mettant de côté les envolées lyriques de la Chambre des communes. J'ai pu le constater. J'ai pu le sentir. Je sais que leurs paroles sont profondes et vraies.
Enfin, monsieur le premier ministre, la nation métisse de l'Ouest canadien, qui a été souvent exclue par les mesures et les politiques adoptées par cette Chambre, souhaite faire partie du processus.
Merci.